Sur le plan financier, 9 individus sur 10 seraient prêts à payer plus cher pour un appareil de grande marque respectueux de l'environnement. Toutefois, 10% sont encore réticents, majoritairement des personnes qui ne se sentent pas concernées par les problèmes environnementaux et accordent plus d'importance au prix qu'aux caractéristiques environnementales dans leurs achats. Mais bien évidemment, si une incitation financière était mise en place, 90% des sondés déclarent que cela les encouragerait à acheter des appareils plus chers mais plus économes en eau ou énergie et 46% d'entre eux se disent prêts à changer un appareil fonctionnant encore au profit d'un appareil plus respectueux de l'environnement dans ce contexte, ce qui profiterait également au Groupement Interprofessionnel des Fabricants d'Appareils d'Equipement Ménager à l'initiative du sondage. Concernant les coûts de collecte et de recyclage des anciens appareils, 61% considèrent qu'il est justifié de demander une contribution financière spécifique.
Les résultats du sondage semblent également montrer que l'environnement est également pris en compte par les Français lorsqu'ils se séparent de leurs anciens appareils électroménagers même si les résultats notent des différences dans la manière de se séparer de ses appareils de gros et de petit électroménager. Pour les produits de gros électroménager, 45% des Français déposent leurs anciens appareils en déchetterie et 39% les font reprendre par un vendeur lors de l'achat d'un nouveau. Seuls 3% des individus déposent leurs appareils sur la voie publique. De même, pour les produits de petit électroménager, ils sont 56% à déposer leurs anciens appareils en déchetterie, puis 31% aux encombrants. En revanche, ils sont tout de même 11% à les jeter dans les poubelles en même temps que les ordures ménagères. Enfin, à l'avenir, la quasi-totalité (96%) des personnes interrogées affirment être prête à participer à l'effort de collecte en remettant les anciens appareils dans les circuits de collecte organisés (le vendeur, la déchetterie, les encombrants ou un opérateur social tel qu'Emmaüs, Envie…).
Alors que le secteur de l'électroménager, de par sa diffusion dans les ménages français (160 millions de gros appareils ménagers en service, 300 millions de petits appareils électroménagers) et par le poids même des gros appareils, représente 63% en volume des produits mis au rebut chaque année, aujourd'hui, priorité est donnée au chantier de la « fin de vie » des produits : la transposition en droit français de la directive européenne, dite « DEEE », sur le recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques en fin de vie, assigne en effet aux industriels une « responsabilté élargie ». Cette réglementation est en vigueur en France depuis le 13 août 2005 mais la filière ne pourra être opérationnelle qu'après l'agrément des éco-organismes par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable (prévus d'ici la fin de l'année 2006).
Avec la mise en place du nouveau processus de valorisation et de recyclage des DEEE, chacun devra modifier son comportement à son niveau : fabricants, distributeurs, collectivités locales, recycleurs et consommateurs.
*L'étude a été menée auprès de 934 individus âgés de 20 ans et plus, représentatifs de la population française des 20 ans et plus. Les interviews ont été menées par téléphone 1er au 3 juin 2006.
**Créé en 1967, le Groupement Interprofessionnel des Fabricants d'Appareils d'Equipement Ménager (GIFAM) rassemble plus de 50 sociétés ou groupes industriels, qui sont soit des entreprises françaises soit des filiales françaises de groupes européens.