D'un montant de 825,3 millions d'euros, ce budget est en baisse de 3,63% par rapport à 2004. C'est d'ailleurs l'un des plus petits budgets de l'Etat à peine plus important que celui du ministère de la Jeunesse et des sports (797,2 millions d'euros).
Le gouvernement Raffarin aurait t'il notamment oublié que la France s'est engagée à ramener les émissions de gaz à effet de serre en 2010 au niveau de celles de 1990. Aujourd'hui, avec la ratification de ce protocole par la Russie, les engagements pris dans le cadre de ce protocole prennent pourtant une nouvelle dimension.
Le gouvernement aurait-il omit le discours du Président Chirac au Sommet Mondial de Johannesburg, le 2 septembre 2002 : '' …Notre maison brûle et nous regardons ailleurs… '' ? Se souvient t'il aussi que c'est précisément sur l'ADEME que repose la mise en œuvre du Plan Climat adopté en juillet 2004.
Serge Lepeltier a toutefois déclaré qu'il avait obtenu de Bercy la promesse d'une rallonge de 141 millions d'euros pour décembre prochain, dans le cadre d'une loi de finances rectificative. Ces crédits supplémentaires devraient servir pour l'essentiel (130 millions) à soutenir l'Ademe, qui est financée à 80% par le ministère.
Le Ministre admet que l'agence ''doit faire face aujourd'hui à des engagements - plus de 300 millions - pris entre 2000 et 2002 qui n'étaient pas couverts par des crédits de paiement''.
Pour sa part, l'ancienne Ministre de l'Environnement Corinne Lepage (CAP21) n'a pu que regretter la constance avec laquelle le gouvernement déconstruit patiemment le droit et la politique de l'environnement.
Malgré une bonne volonté du Ministre, qui tranche avec son prédécesseur, les choix politiques sont ceux d'un démantèlement des moyens de l'Etat tant matériels (disparition de l'IFEN) que financiers puisque l'Ademe est mise en péril par les restrictions budgétaires, ajoute t'elle.
De son coté, Patrick Braouezec (PCF), a déclaré que l'on voudrait la disparition du ministère, on ne s'y prendrait pas mieux''.
Enfin, Geneviève Perrin-Gaillard (PS), a estimé que le budget du ministère diminuait au même rythme que se dégrade l'environnement.