Les processus de dessalement les plus courants sont la distillation et l'osmose inverse. La première technique consiste à chauffer l'eau de mer pour en isoler les sels et transformer la vapeur ainsi obtenue en eau douce. Quant à l'osmose inverse, elle sépare les sels en forçant l'eau à circuler à travers une membrane semi-perméable.
Dans le cadre du plan de gestion de la rareté de l'eau, adopté par le gouvernement en 2006, le code de la santé publique prévoit que tout projet de prélèvement d'eau de mer ou d'eau saumâtre soit soumis à autorisation après avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa).
Suite à l'examen par les autorités sanitaires de deux projets d'unités de dessalement en février 2006 et novembre 2007, l'Afssa a jugé nécessaire de définir plusieurs principes visant à faciliter l'évaluation des dossiers. Ces derniers devront désormais comporter les éléments suivants :
-l'état qualitatif et quantitatif des ressources en eau douce disponibles et leur évolution ;
-les besoins en eau et leur évolution ;
-la description du système d'alimentation en eau de consommation humaine ;
-les mesures mises en œuvre pour contribuer aux économies d'eau, à la réduction des fuites du réseau de distribution et à la protection de la/les ressource(s) d'eau douce ;
-l'étude de l'impact de l'implantation de l'unité de dessalement sur les ressources en eau douce.
Le projet présenté devra par ailleurs stipuler les modalités de protection de la ressource ainsi que les caractéristiques de traitement, de gestion et de surveillance de l'eau. L'Afssa prévoit également d'informer le public sur les variations éventuelles de la qualité de l'eau distribuée.
Article publié le 14 septembre 2009