Le 6 mai 2024, le protocole d'accord pour un Comité opérationnel de lutte contre la délinquance environnementale (Colden) en Île-de-France a été signé par la procureure de Paris, le préfet de région, le préfet de police, le chef de l'Oclaesp (1) ainsi que la représentante de l'OFB (2) .
Les Colden, institués par un décret du 13 septembre 2023, sont présidés par les procureurs de la République compétents, et ont trois missions : veiller aux échanges d'informations entre les services concernés ; permettre au parquet d'apprécier l'opportunité de diligenter une enquête pénale ; et coordonner l'action judiciaire avec l'action administrative.
Ce comité s'inscrit dans l'objectif de pallier une réponse pénale limitée concernant les atteintes à l'environnement. « L'idée du Colden, c'est de mieux se connaître, se coordonner et agir », assure Laure Beccuau, procureure de Paris. « Le temps des atermoiements n'est plus. Est venu celui d'une lutte déterminée que je structure en trois points : un partage d'informations fluidifié, qui est le rôle du Colden, des opérations de contrôle coordonnées et une efficacité des réponses administratives ou judiciaires », ajoute-t-elle.
« Je me réjouis de ce Colden », se félicite Ludovic Ehrhart, chef de l'Oclaesp. « Paris est largement concernée par les atteintes à l'environnement, et notamment par les trafics de déchets et d'espèces protégées. » Outre ces trafics, les priorités du comité francilien seront les installations classées (ICPE) ainsi que la protection de l'air et de l'eau.