Le 21 mars, neuf acteurs de l'environnement et de l'économie (1) ont adressé une lettre ouverte (2) au gouvernement "pour un meilleur soutien à la réparation".
C'est la publication de la version provisoire de la feuille de route économie circulaire, lundi 12 février dernier, qui les a faits se mobiliser. Les auteurs "s'interroge[nt] sur la capacité des mesures pressenties à satisfaire [l'objectif de création d'emplois dans la réparation]" prévu par le gouvernement.
Ils notent qu' "il n'est pas évident que toute la mesure ait été prise de l'importance de l'allongement de la durée d'usage des objets (…) pour limiter la pression sur les ressources non renouvelables".
Les auteurs regrettent "la disparition massive des emplois" dans le secteur de la réparation depuis 2010 dont ils pointent des facteurs de coûts : les charges sociales, l'inflation sur le prix des pièces détachées, la formation des réparateurs. D'autres difficultés, notamment dans l'électronique, sont également mentionnées comme la "réduction de l'accès direct au constructeur pour l'achat de pièces détachées" ou la "raréfaction des documents techniques complets".
Ils appellent ainsi le gouvernement à prendre plusieurs mesures, notamment la mise en place d'un soutien économique via un "chèque réparation" ou la modulation de la TVA et l'imposition d'une durée de disponibilité des pièces détachées à des prix raisonnables.
Finalement, ils espèrent que la feuille de route définitive, qui paraîtra le 28 mars, "témoign[e] d'une ambition renforcée pour soutenir ce secteur" et qu'elle "ouvr[e] la voie à l'adoption d'une loi pour la réparation dans l'année à venir".