La démarche proposée s'appuie sur un Système de Management de l'Opération (SMO) calqué sur le déroulement classique d'une opération depuis la naissance du projet jusqu'à la rétrocession. Mais à chaque étape, la démarche précise les mécanismes de décision, les points clefs, les autres acteurs à considérer et apporte des plus-values. Le guide encourage notamment la signature d'un contrat entre la collectivité et l'aménageur en amont de la conception du projet. Ce document précise les objectifs attendus et les mesures prises pour y répondre. ''L'objectif est de vérifier que le couple aménageur-collectivité est sur la même longueur d'onde'', explique Dominique Riquier-Sauvage, présidente du groupe de travail aménagement de l'association HQE. Avec cette démarche, l'association espère limiter les imprévus et les recours qui entachent et ralentissent souvent les opérations d'aménagement. Si elle reconnaît que sa démarche peut allonger les délais en phase amont d'une opération, elle reste convaincue que cela permet d'éviter les erreurs et de faire des économies dans les phases de conception, de réalisation ou de livraison en aval. ''Ce contrat est un élément essentiel, c'est une autre façon de travailler'' analyse Isabelle Baer, déléguée générale du Syndicat National des professionnels de l'Aménagement et du Lotissement (SNAL).
En revanche, la démarche ne fixe aucun objectif en termes de niveau de performance et laisse le soin à l'aménageur et à la collectivité de se les fixer en fonction du contexte local. Par conséquent elle ne donne pas droit à une certification, même si une réflexion est déjà lancée pour mettre au point une méthode d'évaluation des projets qui seront réalisés via ce guide.
En attendant, l'association entend mettre à disposition gratuitement sa démarche auprès des maîtres d'ouvrage engagés dans tous types d'opération d'aménagement (ZAC, lotissements, petits ou grands projets) et prévoit de déployer des formations à compter de septembre prochain. Elle espère également confronter cet outil avec les travaux en cours au sein du ministère de l'écologie et au niveau de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) qui prévoit de monter prochainement un groupe de travail sur ce sujet.