La préfecture de Loire-Atlantique et les opposants au projet d'aéroport ont passé un accord, le 24 avril 2014, afin d'apaiser les tensions ravivées par la décision du tribunal correctionnel de Nantes.
Les juges avaient en effet autorisé l'Etat et la société AGO (Aéroport du Grand Ouest), propriété de Vinci et futur concessionnaire de l'aéroport, à expulser les squatteurs de cette ferme de Saint-Jean-du-Tertre. Des barrages avaient été dressés sur les routes par les militants de "Copains 44" notamment, afin d'entraver la progression des forces de l'ordre. Toutefois, la mise en œuvre de l'expulsion n'a pas eu lieu.
"C'est un recul du gouvernement grâce à la mobilisation" des militants, indique l'une des occupantes de la bâtisse vouée à la destruction. Plus d'une centaine de militants s'étaient en effet mobilisés dès l'aube pour soutenir les occupants de la ferme.
Pour la préfecture, "ces accords s'inscrivent, comme pour le début des travaux de l'aéroport, dans le temps du traitement des recours déposés contre le projet d'aéroport". En effet, Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, avait affirmé attendre la fin des recours dirigés contre le projet avant le début des travaux. Cette décision, confirmée par Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, implique donc le gel des expulsions.
A noter que la Commission européenne a mis en demeure la France, lui reprochant "l'absence de certaines évaluations d'impact environnemental".