Depuis mars 2022, les Nations unies négocient un traité international pour lutter contre la pollution plastique. Depuis novembre 2022, la Commission européenne compte, quant à elle, introduire de nouveaux objectifs de réduction dans un règlement sur les emballages. Tandis que, début décembre 2023, la France a renforcé les obligations des producteurs de la filière hexagonale.
Philippe Collet, journaliste chargé du dossier pour Actu-Environnement, suit de près cette dynamique à plusieurs échelles. Et, selon lui, si combattre le plastique n'est désormais plus un tabou, des oppositions demeurent.
Pour explorer le sujet en profondeur
Les Nations unies ont jusqu'à la fin de l'année 2024 pour aboutir à un traité suffisamment « contraignant » pour mettre un terme à la pollution plastique et respecter l'Accord de Paris. Mi-novembre, une étape de négociations à Nairobi, au Kenya, n'est pas encore parvenue à trouver un consensus entre les pays les plus ambitieux et les pays pétroliers, toujours opposés à la réduction du plastique.
Cela étant, la France continue d'attaquer le problème de son côté. Le nouveau cahier des charges, pour la période 2024-2029, de la filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) des emballages ménagers (essentiellement en plastique) et des papiers prend en compte les objectifs de réduction, de réemploi et de recyclage de la loi Antigaspillage et économie circulaire (Agec).
Aux dernières nouvelles
Les négociations en trilogue autour du futur règlement européen sur les emballages plastiques s'acheminent vers un accord définitif, après l'adoption du texte par le Conseil de l'Union européenne, le 18 décembre. Cette version du règlement (ex-directive) imposerait notamment des restrictions sur seulement certains emballages.