Les crises sanitaires et économiques actuelles touchent de plein fouet toute l'économie française. Les mois écoulés et ceux à venir vont éprouver les politiques de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) mises en place, les démarches les plus abouties comme les démarches balbutiantes. Pour Patricia Savin, présidente du réseau Orée, réunissant 180 acteurs engagés dans la lutte pour l'environnement, « les entreprises convaincues ont encore plus d'arguments à faire valoir pour pousser la RSE. Les sceptiques diront "crise économique d'abord, emploi d'abord", donc il faut une relance par la consommation, et qui dit relance par la consommation, n'incite pas nécessairement à se poser les questions de la production en économie circulaire et en circuit court. »
Pour Fabrice Bonnifet, président du Collège des directeurs du développement durable (C3D), ces crises sont l'occasion de changer la donne : « Il faudrait arriver à mettre en place une prospérité sans croissance des flux physiques carbonés qui permettrait de concilier création de valeur économique et sobriété énergétique. Maintenant il y a des entreprises qui ont compris ça, d'autre non. » Les deux experts nous livrent leur regard sur l'impact de la pandémie sur la RSE.