Dans son nouveau rapport baptisé ''Close the gap'', BankTrack évalue les politiques de 49 banques issues de 17 pays pour sept secteurs d'activités à hauts risques, et neuf problématiques sociales et environnementales comme le climat ou la biodiversité. Leur degré de transparence et de mise en œuvre ont également été évalués. ''La plupart des politiques n'atteignent pas ce que BankTrack considère comme ''adéquat'', et encore moins comme ''bon''. L'immense majorité des politiques obtient ainsi un score très faible de 1 sur 5. Enfin, aucune banque n'a adopté de politiques dans tous les domaines analysés'', explique Johan Frijns, coordinateur du réseau.
Selon BankTrack, 28 banques sur 49 ont adopté leur propre politique sectorielle sur les changements climatiques, mais aucune d'entre elles ne prend de réels engagements pour abandonner le financement de l'exploration des énergies fossiles ou des centrales à charbon.
Les notes des banques françaises analysées (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et Natixis) ont très peu évolué et sont toujours médiocres par rapport aux notations précédentes. ''Aucune d'entre elles n'a par exemple adopté de politique sur les changements climatiques malgré la mobilisation autour de Copenhague. Les banques françaises doivent donc se ressaisir et adopter des politiques sectorielles ambitieuses afin de ne plus être impliquées dans de trop nombreux projets controversés'', déclare Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre.
Article publié le 12 mai 2010